Connaissant l’amour des japonais pour l’artisanat, le packaging et le design, je savais qu’il me fallait partir à vide (ou quasiment). Il faut savoir que l’artisanat au Japon est très localisé. Le type de souvenir rapporté dépend donc fortement des régions traversées par notre itinéraire.

1/ Pause-déjeuner au Marché aux poissons de Tsukiji et 2/ Embarquement au départ du téléphérique de Gokurakuashi qui grimpe le long du Mont Koya.

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ITINÉRAIRE

Arrivée et départ à Tokyo, ville depuis laquelle nous avons formé une boucle. L’étape semble évidente pour qui veut visiter Honshu. N’étant jamais venue au Japon, je tenais à visiter certaines des villes les plus connues de l’île…

Tokyo > Kyoto > Nara > Osaka > Koyasan (Mont Koya) > Hiroshima > Miyajima > Kanazawa > Ainokura


Symbole pour les produits artisanaux réalisé par le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie. Ce label n’est obtenu qu’à condition de respecter l’ensemble des critères suivants : l’objet doit être de nature régionale, destiné à un usage quotidien, entièrement réalisé à la main, utilisant les techniques et les matériaux traditionnellement employés.


J’AI RAPPORTÉ…

Prenez votre passeport avec vous pour faire vos achats hors-taxe, soit 8% de moins.

1. UN HANAFUDA

Ou « Jeu des Fleurs ». Jeu traditionnel japonais très populaire de 48 cartes, il est composé de 12 familles représentant chacune un mois de l’année. Chaque famille est composée de 4 cartes et chaque carte vaut un nombre de points définis. Pas de rois ou de reines, les cartes sont illustrées par des fleurs, des arbres, des animaux et des paysages. Il existe aussi des thèmes issus de la pop-culture japonaise comme Mario ou Totoro. Ces cartes permettent de jouer à différents jeux… dont les règles sont réputées difficiles. C’est vrai que deux parties ne m’auront pas suffi à bien comprendre les tenants et aboutissants du koi-koi. Mais l’objet est joli et peu encombrant.

Hanafuda acheté au Tokyo Hands de Shibuya – Environ 10€.

2. UN DONABE

Il s’agit d’un plat en céramique fait en argile et originaire de la province de Iga, au sud de Tokyo. C’est un peu la cocotte japonaise. Idéal pour les bouillons et plats en sauce traditionnels, il se place au centre de la table afin que chacun puisse se servir dedans. Parce que la cuisine japonaise ce n’est pas que des suhis et des brochettes teriyaki, il est temps de s’intéresser à d’autres facettes de la cuisine japonaise. En savoir plus sur le choix et l’utilisation d’un donabe…

Iga-yaki Donabe acheté dans la boutique Iga-mono
150-0013 Tokyo-to, Shibuya-ku, Ebisu, 1 Chome−22—2 0 27 恵比寿幸和ビル

3. DES BOLS KIHACHI

Ces bols en chêne naturel sont tournés à la main sur un rokuro (roue électrique). La résistance du chêne utilisé permet d’utiliser ces bols pour du riz, de la glace ou même une soupe. Celui-ci est aussi caractérisé par les veinures du bois fortement apparentes appelées « rayures de tigre ». Fondé en 1882, Kihachi est la plus vielle marque de laques traditionnelles de la préfecture d’Isikawa. La technique du tatekidori qui consiste à couper le bois horizontalement contribue à l’esthétique unique de leur production. Il existe 6 formes différentes. Faute d’un stock suffisant en boutique (la production se fait en petite quantité), j’ai décidé de prendre 3 formes différentes, chacune en 2 exemplaires.

Bols achetés à Higashi-Chayagai, le quartier des geishas de Kanazawa / Ø 11cm – Environ 30€ par bol.
〒920-0831 Ishikawa-ken, Kanazawa-shi 東山ひがし茶屋街

4. UN HAORI

À la base, c’est un hanten (une courte veste en coton) que je cherchais… Je me voyais déjà l’enfiler pour sortir mes poubelles. Mais c’est sur un joli haori que je suis finalement tombée. À la base, loin de moi l’idée d’acheter un kimono. Parce qu’entre-nous, un kimono ça coûte un bras et c’est plutôt difficile à porter au quotidien. Mais ce kimono court possède des manches plus courtes (donc moins encombrantes) et se noue simplement sur le devant grâce à deux lacets. Un genre de gilet en soie… de fait plus adapté à une activité lecture qu’aux tâches ménagères. Plutôt destiné à porter à l’intérieur, c’est un parfait compagnon de mi-saison.

Haori acheté d’occasion dans une boutique vintage sur l’île de Miyajima.

5. DES GACHAPON

Désignant à la fois la machine et le cadeau qui en sort, les gachapon ne sont rien d’autre que nos distributeurs de surprises à la sauce merchandising nippon. J’adore l’origine lexicale du mot, une contraction de 2 onomatopées caractéristiques de la machine, à savoir le tour de manivelle suivi du son de la capsule qui tombe. Je ne suis pas branchée gadgets, mais soyons honnêtes, les gashapon font de super cadeaux pour les enfants. Ça marche aussi pour certains adultes car Star Wars, Gundam et Dragon Ball sont de la partie. Vu le prix (habituellement ¥100 ou ¥200) on peut se lâcher ! Si vous ne souhaitez pas vous en remettre au hasard, sachez que certaines boutiques vendent les figurines à la pièce pour un prix adapté à la rareté. Pratique, si comme moi vous avez repéré un modèle spécifique. On perd le frisson… mais on évite aussi de se retrouver avec la même figurine moche en 4 exemplaires.

Gashapon grenouille (série issue du rouleau illustré Choju-giga) acheté sous vitrine dans une des nombreuses boutiques de jouets à Ikebukuro – Environ 3€.

6. DES TAMPONS

Je ne parle pas de l’objet destiné à tamponner, mais bel et bien de l’empreinte elle-même ! La plupart des touristes passent devant les encreurs sans s’arrêter. Pourtant, les gares, centres commerciaux et autres lieux emblématiques recèlent de véritables trésors. Je vous conseille vivement de prendre un carnet avec vous. Tamponner vous permettra de retracer votre itinéraire au sein du Japon.  C’est un souvenir gratuit, qui ne prend pas de place… mais qui mène lentement à la folie. Si vous avez, ne serait-ce qu’un peu, la fibre collectionneuse, vous êtes foutu.

7. DES FUROSHIKI / TENUGUI

D’origines différentes, ces morceaux de tissus ont des fonctions similaires : ils peuvent servir de serviettes, foulards, couvre-chefs… mais c’est surtout pour leur fonction d’emballage qu’ils sont devenus si populaires. Face à l’importante demande, de nouveaux motifs ne cessent de voir le jour. Réutilisables, ils sont bien plus écolo que du papier cadeau. L’un carré, l’autre rectangulaire, ils permettent d’emballer les objets aux formes les plus improbables. Fini ce moment de solitude face à la bouteille de vin qu’on souhaite offrir…

8. UN COUTEAU

Si les couteaux japonais sont si exceptionnels c’est qu’ils sont les rejetons directs des katana. Une fois l’interdiction du port du sabre instaurée à la fin de l’ère Edo, les manufactures se sont tout simplement reconverties : en temps de paix, on se bat moins et on mange plus. La qualité de l’alliage japonais est l’incarnation de leur supériorité, et les lames sont aujourd’hui encore forgées à la main plutôt que moulées. Un tel objet n’est pas qu’un accessoire de plus dans votre cuisine. C’est un compagnon. Les chefs japonais vont jusqu’à dire qu’un peu de l’âme du cuisinier s’imprègne dans la lame au fur et à mesure qu’il l’utilise. En savoir plus sur le choix et l’entretien d’un couteau…

9. DES PERLES MIYUKI

Beaucoup plus petites que nos perles de rocailles elles sont surtout très régulières. Elles sont donc parfaites pour le tissage et permettent un rendu fluide et particulièrement lisse au toucher. Il en existe de différentes formes, mais surtout de différentes couleurs : soyez prêts à hésiter entre le noir mat, le noir brillant, le noir translucide, le noir irisé, le noir métallisé…

10. UN BENTO

Voire plusieurs, afin de choisir celui qui conviendra le mieux au plat que vous avez cuisiné. Compère idéal du furoshiki. À compléter par de nombreux accessoires, du plus fonctionnel (emportes pièces, compartiments en silicone, flacons à sauces) au plus absurde (moules à oeufs). Tellement pratique qu’on m’aura volé le mien après seulement un mois d’utilisation. La douleur est encore vive… Surveillez le votre. RIP.

11. DES PRODUITS ALIMENTAIRES

Il existe de nombreux produits spécifiques à la cuisine japonaise, faciles à transporter et qui se conservent bien dans le temps. Du classique thé matcha au plus surprenant kit-kat goût melon, les rayonnages des supermarchés débordent de produits gustativement intrigants, au packaging psychédélique et à l’usage parfois mystérieux. Pas mal de produits sont aujourd’hui disponibles par chez nous en épiceries asiatiques, mais vous aurez malgré tout de quoi être surpris et surprendre votre entourage.

ET BIEN PLUS ENCORE…

On trouve de tout au Japon, du gadget à l’objet d’excellence. Vous trouverez même des mangues ou des pêches présentées en magasin comme autant de trésors et vendues à des prix ha-llu-ci-nants. Je suis revenue avec tant de choses que j’utilise au quotidien que le Japon n’est jamais bien loin : du matériel pour cuisiner, pour l’heure du thé (c’est sacré), mais aussi des vêtements, des accessoires pour cheveux… Entre-nous, votre bourse sera votre principale limite.

1/ Mélange Golden Spice de Gion Ajiko, 2/ Autocollant écureuil volant B-Side Label (¥200), 3/ Sukiya bukuro (pochette pour la cérémonie du thé) – Tissage Itoya Kinran, 4/ Cuillère à thé en bois, 5/ Coupelle en porcelaine, 6/ Porte-monnaie shiba inu, 7/ Aquarelle Kuretake Gansai Tambi acheté chez Sekaido, 8/ Moule en céramique pour le wasabi, 9/ Chashaku (cuillère à thé vert) en bois de plaqueminier.


À PART ÇA ?

Une poupée kokeshi, une pièce du mystérieux North Face Purple Label ou une porcelaine Kutani (j’ai personnellement une préférence pour le style Yoshidaya avec son côté pop-tropical).

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